Février 2019, le couperet tombe : je suis atteinte de troubles bipolaires et de troubles dysthymiques, en plus de la spasmophilie détectée une dizaine d'années auparavant.

 

Que faire à présent ? L'acceptation de ce diagnostic va prendre du temps. Beaucoup d'émotions m'ont envahies. Pourquoi moi ? Que vais-je devenir ? Comment vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête ? Comment annoncer ça à ma famille et à mes amis sans risquer de leur faire peur ? Vont-ils accepter, devenir distants, couper les ponts ? Ou, au contraire, vont-ils être là pour m'aider, m'accompagner sans me juger ? La peur du regard de l'autre n'avait jamais été aussi présent.

 

Et ce n'est que le début d'un nouveau combat contre ces adversaires de taille. Bipolarité et dysthymie, intrinsèquement liées, me pourrissent la vie depuis si longtemps, même sans savoir que j'étais atteinte de ces troubles là.

Après une prise de recul nécessaire, tout s'éclaire sur ces années d'errance médicales.

 

Comme beaucoup, j'ai plusieurs vies : celle d'avant diagnostic, celle d'après diagnostic qui se termine doucement. La 3ème vie devrait bientôt prendre ses quartiers, enfin je l'espère.

 

Retour en arrière quelques vingtaines d'années de moins.

Le corps médical n'avais jamais réussi à poser un diagnostic sur les raisons de toutes les crises étranges et douloureuses qui rythmaient ma vie jusqu'à présent. Alors, les termes de spasmophilie et d'anxiété étaient LA réponse. OK et que faire alors ? Et bien avaler des médicaments bien sûr ! Mais lesquels ? tant de cocktails avalés, déclenchant, pour ma part à une addiction aux anti-douleurs et aux dérivés d'opiacés. Et ça, on ne me l'avait pas dit ! Et une épreuve de plus à gérer !